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Athlète de la semaine Sportcom – semaine du 3 mars – Alex Harvey
 
Alex Harvey le déterminé
 
Montréal, 7 mars 2008 (Sportcom) – Alex Harvey a mis fin à sa carrière chez les juniors de brillante façon, la semaine dernière, à Malles, en Italie, en récoltant une médaille d’argent au 10 km classique, ainsi que deux quatrièmes places au 1 km sprint libre et 20 km libre des Championnats du monde juniors de ski de fond. Il s’agit du meilleur résultat de l’histoire pour un junior canadien et c’est pourquoi il reçoit le titre de l’Athlète Sportcom de la semaine du 3 mars.
 
Dès le lendemain des mondiaux juniors 2007, où il avait remporté une médaille de bronze, Harvey pensait déjà ceux de 2008. En réalité, il avait bel et bien gagné deux médailles en 2007, car il est passé de la quatrième à la troisième place à la poursuite 20 km à la suite de la disqualification du Tchèque Ondrej Horyna, qui a échoué à un test antidopage il y a quelques semaines à une Coupe du monde. Les résultats obtenus par Horyna lors de la dernière année ont donc été effacés.
 
« À mon retour au pays l’an dernier, je me disais que je voulais gagner une course aux Championnats du monde de 2008. Ma préparation s’est très bien déroulée. J’ai bien suivi la courbe d’entraînement qui devait faire en sorte que je sois à mon meilleur pendant les Championnats. Ma plus grande satisfaction est d’être arrivé au jour J et de pouvoir performer. J’ai eu des problèmes à la jambe gauche, mais j’avais la forme qu’il fallait pour gagner et je n’ai aucun remords à propos de ma saison. »
 
Comme c’est souvent le cas pour les Coupes du monde des sports d’hiver présentées en Europe, le manque de neige oblige souvent les athlètes, entraîneurs et organisateurs à remanier leurs plans. Les mondiaux juniors de ski fond 2008 n’ont pas fait exception et ils été reportés à deux occasions. Le jeune fondeur a dû remanier son programme d’entraînement, sauf que cela lui a permis de participer à ses premières Coupes du monde seniors. Harvey a notamment pu skier sur les parcours de Liberec, en République tchèque, qui sera l’hôte des Championnats du monde seniors l’an prochain.
 
« J’ai décidé de rester en Europe avec l’équipe nationale senior. J’ai pu côtoyer Chandra Crawford (championne olympique et gagnante de deux Coupes du monde cette année), Sara Renner (médaillée d’argent au sprint par équipe à Turin) et les autres membres de l’équipe. Lorsqu’on est junior, on n’a pas souvent la chance d’être avec ces gens-là, alors c’est une bonne expérience pour moi. »
 
Dans les traces du père
 
Les comparaisons entre Alex Harvey et son père Pierre, gagnant de trois Coupes du monde dans les années 1980, sont inévitables : talent, confiance en soi et respect de l’esprit sportif caractérisent bien les deux athlètes. La pression du nom de famille aurait pu être écrasante pour le fils, mais en y allant une étape à la fois, Alex a trouvé ses repères et c’est désormais le paternel qui se fait appeler « le père d’Alex ». Cela n’est cependant pas arrivé du jour au lendemain.
 
Classé aux environs de la 40e place à ses premiers mondiaux juniors en 2005, Alex Harvey a rapidement gravi les échelons par la suite. En 2005-2006 il joignait le Centre national d’entraînement Pierre-Harvey, à Québec, où il a commencé à s’entraîner de façon encore plus sérieuse.
 
« Le suivi de l’entraînement était plus scientifique et ça m’a fait monter d’une coche assez vite, car je me suis classé 16e et 17e aux mondiaux suivants. C’est cette année-là que j’ai commencé à être compétitif au niveau canadien senior. Ç’a été l’année déterminante pour moi! »
 
En effet, car le jeune fondeur avait gagné le 10 km classique aux Championnats canadiens, battant du même coup tous les seniors inscrits à l’épreuve. Un an plus tard, il avait un objectif d’obtenir une place dans les 10 premiers aux mondiaux juniors et s’est classé dans le top-5 à une épreuve.
 
« Il y a souvent eu de bons juniors nord-américains qui, une fois arrivés en Europe, ils terminaient au-delà du top 40. Pour ma part, j’ai été capable de faire de bons résultats en Europe lorsque c’était important. Mes résultats laissent entrevoir de belles choses, mais en même temps, ça ne veut rien dire, car il y a plein de champions olympiques qui n’ont rien fait au niveau junior. »
 
Au repos forcé ce printemps
 
En arrivant aux Championnats du monde, Alex Harvey était convaincu qu’il pouvait monter sur la plus haute marche du podium. Toutefois, il était diminué à sa jambe gauche à cause d’un problème d’irrigation sanguine. Ce problème s’était fait ressentir plus tôt en saison, surtout aux épreuves de longue distance. Les mondiaux juniors étaient présentés en altitude, cela n’allait certainement pas jouer en faveur de l’athlète de Saint-Férréol-les-Neiges.
 
Au lieu d’être rongé par le doute, Harvey a fait comme si de rien n’était, même si ce mal lui a probablement coûté une médaille au 20 km style libre.
 
« J’y pensais un peu à ma blessure, mais deux jours avant la course, je l’oubliais. J’essaie de me faire croire qu’il n’y aura pas de problèmes. Il faut penser comme ça, car si on veut gagner, il ne faut jamais penser courir pour la deuxième place », indique celui qui est entraîné sous la gouverne de Louis Bouchard. « J’ai toujours été comme ça : je cours pour gagner. Si tu commences ta course avec des doutes, ça ne marchera pas. »
 
Le vice-champion du monde juniors au 10 km classique passera une batterie de tests au début de la semaine prochaine et devrait ensuite se faire opérer dans les jours qui suivront. Et qui dit opération, dit réadaptation et repos. Pas évident quand on est un sportif!
 
Harvey fera donc l’impasse sur les Championnats canadiens prévus dans une semaine au site olympique des Jeux de Vancouver. Mais avant de passer sous le bistouri, il compte bien en profiter pour faire le plein de sport, que ce soit en faisant du ski alpin ou en jouant au hockey.
 
« Trois mois au repos, c’est long pour un athlète. C’est pour ça que je veux commencer ma réadaptation le plus tôt possible. Il n’y a jamais de bon moment pour être blessé. Je veux régler ça le plus tôt possible pour mettre ça derrière moi et ne plus avoir à y penser. Si je veux aller aux Jeux olympiques, je devrai être à 100% de ma forme et d’utiliser toutes mes ressources. »
 
 
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Rédaction : Mathieu Laberge
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